Les différents types de transport en commun sont bourrés de convention. Celle dont je veux traiter consiste à la convention reliée à la sélection d'un siège. En effet, choisir le lieu de repos de nos jambe n'est pas une simple affaire. Il faut, lorsque possible, éviter à tout prix de s'asseoir directement à côté d'un inconnu. En effet, il faudra laisser une place libre entre chaque utilisateur (voir figure 1). C'est un comportement que l'on retrouve partout: dans la bus, le métro, le taxi-bus (pour les Rimouskois) et même les urinoirs (mais ça, c'est une autre histoire, les règles non-écrites étant beaucoup plus sévères).
figure 1

Cependant, lorsque, par exemple, l'autobus devient trop rempli, les sièges non disponibles le deviennent alors. C'est là que tout se complique. En effet, si je dois m'asseoir entre deux utilisateurs, l'espace que j'occupe est bien mesuré. J'essaie de ne pas occuper trop d'espace afin de ne pas entrer dans l'espace vital des voisins de siège, sans toutefois entrer dans un extrême et me gêner moi-même (faut quand même que jrespire, baptême!).
Si l'un des sièges voisins se libère, la convention exige que je doive me déplacer si je peux respecter celle-ci. Par exemple, il y a Paul V. qui est assis directement à côté de moi et Lara C. de l'autre côté (figure 2). Paul V. quitte l'autobus, libérant le siège. Si je peux me déplacer sur ce siège et que cela permettait de respecter la convention (deux sièges libres à mes côtés), je me dois de le faire (figure 3).
Cette opération doit toutefois se faire avec une certaine minutie. Il ne faut pas se déplacer vers le siège libre trop rapidement, afin de ne pas brusquer le voisin (celui de gauche dans la figure 3). Il ne faut pas non plus trop attendre, de peur de laisser paraître un malaise. Ainsi, d'après mes études, j'ai estimé le temps disponible pour se déplacer à t>=4 | <=6.5 secondes suivant le départ de l'utilisateur (ou Paul V.). De plus, j'ai remarqué qu'une fois déplacé, il est d'usage de prendre plus de place que sur le siège précédent (figure 4). Si la personne qui se déplace possède un sac, il sera apprécié de le déposer sur un des deux sièges libres.

Si l'un des sièges voisins se libère, la convention exige que je doive me déplacer si je peux respecter celle-ci. Par exemple, il y a Paul V. qui est assis directement à côté de moi et Lara C. de l'autre côté (figure 2). Paul V. quitte l'autobus, libérant le siège. Si je peux me déplacer sur ce siège et que cela permettait de respecter la convention (deux sièges libres à mes côtés), je me dois de le faire (figure 3).
figure 2

figure 4

Je me suis interrogé sur les motifs reliés à ce comportement. Pourquoi la personne qui se déplace ressent-elle la nécessité de prendre plus de place? On peut tout d'abord penser qu'elle préfère prendre plus d'espace. Or, les motivations vont plus loin que ça. En effet, si elle prend plus de place, c'est surtout pour justifier le déplacement qu'elle vient de faire. Elle ne veut pas que la personne dont elle s'éloigne se sente désagréable, inhospitalière en tant que voisin de siège. En d'autres mots, on veut pas qu'elle se dise "Sacrament, elle s'enfuie tu de moi coudonc? C'est-y parce que je pue?". En prenant plus de place, on démontre ainsi au voisin qu'on avait besoin de plus d'espace (ce qui n'est pas nécessairement le cas). Après mure réflexion, j'en ai déduit que ce comportement ne devrait pas avoir lieu: dans lfond, si on se déplace, c'est tout simplement parce qu'on veut respecter la bulle de l'autre... On n'a donc pas à se justifier de ce déplacement.
Bref, à l'avenir, la prochaine fois que vous allez changer de place dans un taxi ou un métro parce qu'une place se libère, ne justifiez pas votre déplacement en prenant plus de place, à moins que vous en sentiez le besoin. Vous n'aurez donc plus à vous morfondre chaque fois que vous vous déplacez, et, comme moi maintenant, vous allez enfin pouvoir dormir en paix.
Heureux d'améliorer votre quotidien par cette analyse en profondeur, et à la prochaine!
P.S.: Le gars dans la bus qui n'a qu'un demi-bras, je le sais pas ce qu'il a eu, jparle rarement aux autres usagers. (Ça fera l'objet d'un autre article... à moins que je ne vous épargne:P)
Bref, à l'avenir, la prochaine fois que vous allez changer de place dans un taxi ou un métro parce qu'une place se libère, ne justifiez pas votre déplacement en prenant plus de place, à moins que vous en sentiez le besoin. Vous n'aurez donc plus à vous morfondre chaque fois que vous vous déplacez, et, comme moi maintenant, vous allez enfin pouvoir dormir en paix.
Heureux d'améliorer votre quotidien par cette analyse en profondeur, et à la prochaine!
P.S.: Le gars dans la bus qui n'a qu'un demi-bras, je le sais pas ce qu'il a eu, jparle rarement aux autres usagers. (Ça fera l'objet d'un autre article... à moins que je ne vous épargne:P)
10 commentaires:
Toi, ta joué au jeu il faut choisir dans quel urinoir il faut pisser.
oui.
Le truc pour éviter le dilemme que tu viens de si bien décrire, c le manque de savoir vivre.
Tu n'as qua tousser comme un fumeur de la 50taine, te gratter la poche et renifler sans arret (surtout ne pas oublier les raclement de gorge).
Le monde vont etre content que tu te deplaces vers le siège "nouvellement libre" sans s'autoquestionner sur leurs habitudes de vie, d'une certaines façon tu leur donne un repis dans leur misérable vie(hehehe jsuis mechant!!) . Deplus, il y a de grande chance que ca soit eux qui fassent le déplacement, et le plus beau dans tout ça, c'est que tu peux presque entendre leurs pensées défilées dans leur tête "est-ce que je le fais ou pas?... merde jpeux pas rester a coter de ce mec la!!! ect." ainsi que les étapes que tu as soigneusement décrites. Bref, tu n'as qua rester assis, leur adresser un clin d'oeil et profiter du show :)
Désopilant.
Autre suggestion pour que tout le monde te foute la paix, c'est de puer la robine, sortir sa bouteille de vodka une fois de temps en temps de ton manteau, avec accessoirement quelques éclaboussures sur les voisins. Sans oublier chanter pendant une demie-heure une toune de Marc Anthony qui a passé à la radio (I didn't see it, I can't believe it. Oh, but I feel it!)
Véritable témoignage d'une touriste rimouskoise à Montréal.
Tout ça est très vrai. J'ai une confession à faire. Je n'ose jamais me déplacer moi sur le banc d'à côté, parce que je me sens trop mal.Surtout si la personne est réellement dégeu.. je me sens méchante de m'en aller...alors je reste là. Voilà ma confession de la journée. Beurk
Bonne journée
Une étudiante sans guts, kaki
MINUTE!!!
C'est bien beau toute cette psycho, mais j'y vois un problème. Ben pas vraiment un problème pour tout le monde mais pour toi. Advenant que ca t'arrive possiblement, comment tu veux faire pour rester dans le délais prescrit? Tu devrais élargir à 9sec.
J't'avais dit que j'en glisserais un mot! 8SEC!!!
Jean-Raf
trop facile:P J'men suis douté à l'instant où je l'ai écris...
Voilà à quoi sert un ingénieur de nos jour... Disons comme Martineau: On se demande pas pourquoi nos ponts tombent!
Mais de là à en faire une étude psychologique? Sacré sherbrookois! À montréal, c'est la norme d'être anti-sociable. Que tu changes de banc ou pas, personne n'est content en bout de ligne! Personne ne se posent ces questions là!
Je crois que j'ai trouver le seul endroit sur Terre ou cette regle fait expression : Le Japon (asie...)
http://fr.youtube.com/watch?v=axwMxUBL_ws
J'aime tellement trop perdre du temps a lire des théories vérifiables dans mes 12 min aller, 15 min retour en direction de mon pavillon dans le merveilleux RTC plutôt que de finir un travail.Sérieux, sans les blogs, ma soirée serait vraiment platte...peut-être plus productive, par contre, mais bon, on fait ses choix :P
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